
Films / vidéos / installations vidéos
Troglodyte, 2023
La Nuée, 2022
Verdure, 2022
Foirail, 2021
Kitikaka, 2020
Lupita, Petits Cailloux Noirs, 2020
La Petite Nuit, 2019
Là où je dormais, 2019-2023
La Maison Goétie, 2019
Les Chatons, 2018
Performances
Le Lait - La Terre, 2018
Troglodyte, 2023
La Nuée, 2022
Verdure, 2022
Foirail, 2021
Kitikaka, 2020
Lupita, Petits Cailloux Noirs, 2020
La Petite Nuit, 2019
Là où je dormais, 2019-2023
La Maison Goétie, 2019
Les Chatons, 2018
Performances
Le Lait - La Terre, 2018
Installations / sculptures
C’était pour Laërte, 2022
Calare, 2022
Fagot, 2021
Vau-l’eau, 2021
Jalons, 2019
200 Yeux Campanules, 2018
Photos
Lames, 2019
Morte Saison, 2020
Peintures / Dessins
Par la grace de l’absolu, 2022 Baleine d’oiseaux, 2021
Nuage de Oort, 2021
23 : L’Usure, 2021
Le Travail du Diable, 2019
C’était pour Laërte, 2022
Calare, 2022
Fagot, 2021
Vau-l’eau, 2021
Jalons, 2019
200 Yeux Campanules, 2018
Photos
Lames, 2019
Morte Saison, 2020
Peintures / Dessins
Par la grace de l’absolu, 2022 Baleine d’oiseaux, 2021
Nuage de Oort, 2021
23 : L’Usure, 2021
Le Travail du Diable, 2019
Une longue phase de recherches précède généralement la phase de production de mes projets. Ces recherches suivent des directions horizontales où la science ne prend pas le dessus sur l’expérience empirique. C’est sous forme de rhizomes que se déploient les informations trouvées, les sentiments et les intuitions qui généreront le projet. J’essaie alors d’éviter de concevoir mes projets avec un regard et un esprit scientifique, préférant comme guides et cadres le hasard et l’intuition, le racontar ou le mythe…
Philippe Sers parle d’un attachement des artistes vis-à-vis de la ressemblance spirituelle et non formelle ou scientifique.
Il s’agirait alors de produire des pièces qui seraient les témoignages d’une recherche ou d’un état atteint, la concrétisation matérielle ou physique d’expériences sensibles.
Le projet est alors le condensé sensible du cheminement parcouru. Et l'oeuvre, la preuve de ce cheminement mais aussi le moyen de prolonger et transmettre l’expérience vécue.
J’aime utiliser des matériaux simples et humbles comme le sont la terre, le bois, la corde ou le sable. En eux, ils portent l’histoire des premiers gestes humains.
Mais au travers de la vidéo et du film, j’entretiens aussi un rapport avec des matériaux plus technologiques. Je vois alors ces médiums comme des outils par lesquels il est possible d’étendre son champ de perception et de transmission.
Par ailleurs, le vivant a sa place dans mon travail et mes recherches : le végétal y est très présent, car à lui seul il fait Monde. Les matériaux issus des animaux y sont absents, ou interrogés : cuir, coquillage, colle de peau, etc.
J’insiste sur l’engagement éthique lors du choix de mes matériaux, car je ne veux pas concevoir un projet sans avoir une connaissance de ce qui le compose et des implications sous-jacentes.
La performance et l’action ont aussi une place très importante dans mon travail. Elles sont le lien nécessaire avec l’autre, l’acte quasi-rituel qui rassemble et qui pose la question du geste, de la présence et de la responsabilité de l’artiste.
Elles me semblent inévitables tant elles sont des moments de justesse, de risque, de vérité et de partage.
Bien souvent j’axe mes recherches sur l’humain et son rapport au monde dans le passé, comme dans le présent ou le futur. J’interroge le processus d’humanisation, quelle espèce animale sommes-nous ? Le processus d’humanisation est ce par quoi, nous prenons génération après génération de la distance vis-à-vis des autres primates, l’acte rituel me semble être un des points clefs de ce processus d’humanisation, d’autant plus que le rite définit les sociétés, insère l’individu. Comment le rituel s’insère-t-il dans cette évolution qui ne cesse de se prolonger ? Le rituel qu’il soit quotidien, magique, métaphysique, culturel, religieux ou sociétal renforce le groupe autant que l'individu, son histoire et ses croyances : il renforce le sentiment humain.
A propos de mon travail filmique :
Pour définir en peu de mots les questions que j’aborde au travers de mes films, je dirais qu’il m’intéresse de traiter la transmission des savoirs, mais aussi comment ils apparaissent et comment ils disparaissent dans l’histoire de l’humanité. Plus précisément, je suis à la recherche de formes ancestrales persistantes. Je les traque dans les mythes, les superstitions et les épopées, dans les dessins et les danses innocentes de ma fille, dans les états seconds ou hypnotiques que génère la contemplation du feu, ou encore dans les usages que les humains font des plantes. Cette recherche est polymorphe, généralement filmique, elle se développe sous la forme de documentaires : Kitikaka, Lupita, Petits Cailloux Noirs. Mais aussi sous forme de journaux filmés : Les Chatons, Vents cachettes, ou encore de films expérimentaux : La Maison Goëtie, Le Lait. Puis parfois cette recherche apparaît dans des installations : La Petite Nuit.
Il y a des gestes très simples :
- cuisiner
- faire du feu
- pétrir, tourner l’argile
- enterrer
- cueillir
- se déguiser
- tisser
- chanter.
Des gestes plus élaborés :
- filmer
- enregistrer
- monter
- projeter.
Dans mon atelier il y a :
- des vieilles caméras mini dv qui ne fonctionnnent plus,
- d'autres qui veulent bien s'allumer de temps en temps,
- des poils d'un chameau rencontré sur un rond point,
- une collection de bassines en plastique jaunes ou turquoises,
- un monstera titanesque avec des racines merveilleuses,
- des cassettes audios de chants béarnais et basques,
- des pigments naturels,
- de la chaux grasse,
- du plâtre de Paris,
- des pains d'argiles,
- des encres à marbrer,
- une collection de cartes postales couleurs,
- des anciens tissus fleuris,
- beaucoup de rubans et passementeries.